Le public-cible de l’enseignement supérieur privé est influençable et volatile. Pourtant, si vous entamez la conversation très tôt et avec des contenus web appropriés, vous augmenterez vos chances de capter les lycéens. Dans cet article, je vous explique quel contenus web mettre en avant pour démarrer votre recrutement dès le début du lycée.
1. L’objectif N°1 : viraliser vos contenus web
Miser sur les réseaux sociaux
Le public de lycéens auquel vous vous adressez fait partie d’une génération clairement hostile au marketing interruptif.
Il lit peu les journaux (et encore moins les encarts publicitaires), il ne regarde pas les affiches, il ne répond pas à son téléphone sauf s’il connaît le numéro de l’appelant, il équipe son navigateur web de bloqueurs de publicité.
En conséquence, il est quasi intouchable par les techniques marketing traditionnelles. C’est la raison pour laquelle nous considérons que l’inbound marketing est désormais la stratégie gagnante pour les formations supérieures. A condition de délivrer les contenus web idoines.
Ne soyons pas trop idéalistes non plus : vous n’allez pas faire venir à vous des lycéens de Seconde ou de Première avec du contenu savant sur l’orientation, les domaines de compétences et/ou les métiers.
Gardons ce type de contenus en réserve pour les parents (nous aurons l’occasion d’en reparler).
Pourquoi ça ne marche pas ?
Tout simplement parce que vos cibles ne cherchent pas ces contenus-là. D’ailleurs, majoritairement, les lycéens de Seconde et de Première ne recherchent pas (ou très peu) de ressources sur l’orientation.
Ce n’est donc pas par votre site web que doivent passer vos premiers messages.
La première étape, c’est d’aller chercher les lycéens là où ils sont. Et où sont-ils ? Sur les réseaux sociaux. Facebook. Twitter, un peu moins. Instagram et Snapchat, de plus en plus. C’est là que vous devez être.
Du contenu visuel qui parle… d’eux !
Si vous voulez donner à votre formation un temps d’avance sur ses concurrents, vous devez créer une stratégie de contenus web qui anticipe sur la temporalité clairement définie de l’orientation.
Le calendrier de l’orientation est normé par l’Éducation Nationale mais rien ne vous empêche de vous affranchir de ces contraintes. D’autant que, dans la phase initiale, vous n’allez pas parler d’orientation au sens strict.
De quoi allez-vous donc leur parler alors si vous ne parlez ni d’orientation ni de vous ?
La réponse est dans le sous-titre : vous allez leur parler d’eux.
Pourquoi ?
Parce que plus de 90% des adolescents partagent en premier lieu des photos (et des vidéos d’eux-mêmes) sur les réseaux sociaux. Leurs habitudes de partages sociaux sont profondément narcissiques… et communautaires.
Contradictoire ?
Non. Chacun veut être apprécié pour ce qu’il/elle est, mais, dans le même temps, il/elle veut être ce que les autres attendent de lui/elle pour être apprécié(e).
Pour répondre à cette double exigence et produire du contenu destiné à devenir viral, vous devez créer des contenus photo ou vidéo qui valoriseront ceux qui les partageront en les rendant cool aux yeux de leur communauté.
2. Quels messages vos contenus web doivent véhiculer ?
Je suis un superhéros en devenir
Pour l’adolescent, l’estime de soi passe souvent par l’estime des autres. Mais, dans un mouvement de balancier, l’estime des autres passe aussi par l’estime de soi.
S’il veut être accepté par le groupe, il faut que l’individu fasse preuve d’un minimum d’estime de soi pour franchir le pas.
De ce point de vue, les relations réelles peuvent être frustrantes car elles exigent de combler la distance qui sépare de l’autre. C’est en partie l’explication du succès des réseaux sociaux auprès des jeunes.
Sur les réseaux sociaux, je me confronte à l’autre sans rapprochement physique. Je peux l’éteindre, le “muter”, le virer de ma liste de contacts.
Par conséquent, je peux exprimer davantage ce que je crois être ma singularité. Je peux être tout ce que je voudrais être.
Vous voulez que ces jeunes croient en eux et en leurs capacités ? Offrez-leur des contenus qui leur permettent de devenir des superhéros.
Mettez en scène un lycéen qui manque de confiance en soi et qui se transforme en développant des compétences qui – ça tombe bien, non ? – sont celles auxquelles vous formez.
Par exemple, si vous formez à l’anglais, créez une situation où votre lycéen se sort d’une galère parce en parlant la langue de Shakespeare, alors que même lui n’y croyait pas.
Vous êtes une école d’infirmières ? Montrez, par exemple, une jeune femme qui doute d’elle mais qui se transforme (et le monde autour d’elle) en aidant une personne âgée.
En finir avec le lycée
Le lycée, c’est chiant.
Voilà en substance ce que disent ceux qui y sont.
En tant que formation supérieure, vous devez incarner une rupture avec l’enseignement secondaire. Faites-en un axe fort de votre stratégie de contenus web. Alors, bien sûr, vous ne pouvez pas affirmer de but en blanc qu’on s’emmerde au lycée et que les lycées français ressemblent à des prisons.
Toutefois, en mettant en scène le quotidien (parfois kafkaïen) du lycéen et en utilisant le ressort de l’humour, vous pouvez créer du contenu engageant pour les jeunes.
Souvenez-vous de vos années lycée ou, si vos souvenirs se sont estompés, faites appel à l’expérience récente et à l’imagination de vos étudiants actuels. Ils se feront un plaisir de brocarder leur ancien établissement.
Attention toutefois à ne pas rendre les établissements et/ou les personnels directement identifiables – vous ne voulez pas vous mettre à dos les lycées, évidemment. Mais, si vous le faites bien, avec suffisamment de second degré, l’auto-dérision peut aussi jouer.
Du cours de maths soporifique au cours d’anglais où personne n’ose parler anglais, en passant par l’heure de colle injustement attribuée ou le rendez-vous ubuesque avec le conseiller d’orientation, je vous fais confiance, vous trouverez bien quelque chose.
Pour attirer des lycéens vers vous, les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant. Si vous voulez toucher des jeunes dès la seconde ou la première, votre meilleure option est de leur parler de leur quotidien en adoptant leurs codes et/ou de les projeter dans un avenir de réussite à travers des contenus visuels ou vidéo à haute valeur ajoutée. Dans un prochain article, nous verrons comment transformer cette base de fans en leads qualifiés pour votre école.