5 bonnes raisons de vous inspirer de la star du football Zlatan Ibrahimovic pour construire votre stratégie de contenus marketing
Je lisais, il y a quelques jours, un article de Neil Patel sur les points communs entre la popstar Katy Perry et le content marketing. Bravo Neil, très intéressant ! Mais au jeu des similitudes, allons encore plus loin. Zlatan Ibrahimovic n’est pas COMME le content marketing… IL EST le content marketing !
1. Zlatan connaît bien ses personas
En marketing, un persona est une personne fictive qui représente un groupe-cible. Si, prises individuellement, les sorties médiatiques de Zlatan Ibrahimovic peuvent sembler désordonnées, elles s’adressent en réalité à des audiences bien définies. Depuis son arrivée au PSG à l’été 2012, le géant suédois a clairement privilégié deux personas.
La première, c’est le fan de football français déprimé. Quand Zlatan rejoint le championnat de France, le football hexagonal est loin d’être au beau fixe. L’équipe de France est moribonde depuis le fameux épisode du bus de Knysna à la Coupe du Monde 2010. Les clubs français semblent incapables de rivaliser avec les cadors européens. Les meilleurs joueurs français s’exilent dans les championnats étrangers alors que la Ligue 1 peine à attirer les talents des autres pays. Dès son arrivée, Zlatan va surfer sur le désamour du peuple français à l’égard de son football pour écrire son histoire, ou, pour le dire en termes marketing, développer son storytelling.
L’autre persona que le Suédois exploitera tout au long de ses années parisiennes, c’est celle du supporter-type du PSG. Pour ce persona, Paris est une ville à part, supérieure au reste de la France et méritant une équipe de foot exceptionnelle. Et je vous le donne en mille : quel meilleur ambassadeur pour incarner cette supériorité que celui qui, dès la signature de son premier contrat professionnel à Malmö en 1999, affirmait : « Retenez bien mon nom. Je m’appelle Zlatan Ibrahimovic et je vais devenir le meilleur joueur du monde. » ?
2. Zlatan crée des contenus adaptés à ses cibles
Zlatan n’est arrivé en France que depuis quelques heures lorsqu’il délivre les premiers contenus à destination de ses personas.
Première déclaration, lors de sa présentation au public, le 18 juillet 2012 : « Je ne connais pas grand-chose du championnat de France (…) Je ne connais pas la Ligue 1, mais la Ligue 1 sait qui je suis. »
Un condensé de storytelling efficace ! Voici la traduction. Je connais ma cible : c’est le fan de foot français morose. J’ai identifié son problème : un championnat qui ne fait pas rêver. La solution : moi, Zlatan, je suis celui qui va redonner vie à ce football moribond.
Tout au long de son parcours parisien, l’attaquant suédois n’aura de cesse de travailler sur cette cible, étendant même son discours au-delà de la sphère footballistique, comme en témoigne sa récente sortie sur le président François Hollande : « Je pense que soit vous êtes populaire, soit vous ne l’êtes pas. L’important est d’être soi-même et moi je suis moi-même. Mais je ne peux pas parler pour lui puisque je ne le connais pas. Mais je peux le rendre populaire si je veux. Mais je ne sais pas si j’en ai envie (…) Je ne sais pas. Pour être honnête, je ne sais même pas s’il fait du bon travail. C’est à vous, les Français, de le dire. »
Après avoir « remis la France sur la carte du football mondial », Zlatan a aussi la solution à d’autres maux français…
Aux supporters du PSG, Zlatan propose aussi des contenus qui vont raffermir leur sentiment d’appartenance et de supériorité. Quand il affirme, en réaction à l’arbitrage d’un match de Ligue 1, « Ça fait 15 ans que je joue, je n’ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG », il accrédite bien l’idée que Paris est au-dessus de la mêlée et ne saurait se contenter des règles qui prévalent pour les autres.
3. Zlatan a développé son propre style
Bien connaître ses personas pour leur proposer des contenus adaptés, c’est le b-a-ba du content marketing. Le faire avec style, c’est évidemment une valeur ajoutée non négligeable.
Le génie de créateur de contenus de Zlatan Ibrahimovic réside dans deux caractéristiques complémentaires, indispensables à toute bonne stratégie de contenus marketing : un style inimitable et une continuité dans la ligne éditoriale.
Bien sûr, il y a un style “Zlatan”. Un charisme, une aura à part, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Le Suédois est attendu, scruté, désiré, partout où il passe. La raison en est simple. A chacune de ses interventions, on sait qu’il va se passer quelque chose d’extraordinaire. Quand les autres joueurs se contentent généralement d’égrener des banalités du genre : « Comme l’a dit le coach, l’essentiel, c’est de prendre les 3 points. A partir de là, on avait à cœur de bien faire », Zlatan est capable de susciter régulièrement des émotions fortes et, parfois, inattendues.
S’il suscite une telle attente, c’est parce que, dès le début de sa carrière, il a écrit son histoire, sur le rectangle vert bien sûr, mais aussi sur le terrain médiatique. Le storytelling de Zlatan est d’une cohérence absolue depuis Malmö jusqu’à Paris et, demain, à Manchester ? Moi, Zlatan (c’est d’ailleurs le titre de son autobiographie), je suis le meilleur et je rends meilleur tout ce que je touche (mes coéquipiers, les clubs où j’évolue, les championnats auxquels je participe, les pays dans lesquels je passe, …). Vous rêveriez d’être comme moi, non ?
4. Les contenus de Zlatan sont commentés et partagés
Zlatan est suivi sur les réseaux sociaux par 3,63 millions de followers sur Twitter (soit 1 million de plus que la population du Qatar) et près de 25 millions de fans sur Facebook (soit 3 fois la population de la Suisse).
Ses sorties sont largement commentées et partagées par la presse et sur les réseaux sociaux. Son tweet d’adieu au Parc des Princes : « Je suis venu comme un roi, je m’en vais comme une légende » a non seulement été retweeté 140 000 fois mais a aussi fait l’objet, de la part des twittos, de nombreuses parodies, qui contribuent indirectement à viraliser le message.
My last game tomorrow at Parc des Princes. I came like a king, left like a legend https://t.co/OpLL3wzKh0
— Zlatan Ibrahimović (@Ibra_official) 13 mai 2016
5. Les contenus de Zlatan Ibrahimovic font augmenter les ventes
Souvenez-vous les objectifs du content marketing : augmenter votre notoriété, générer des leads, fidéliser les internautes, augmenter vos ventes.
Pour le PSG version qatarie, les objectifs sportifs sont bien réels mais ils sont aussi subordonnés à des objectifs en termes d’image. En bref, il s’agit de faire rayonner le Qatar internationalement à travers la marque PSG. L’acquisition par le club de stars du football international participe assurément de cette stratégie. La première communauté de fans du PSG aujourd’hui est au Brésil.
Le rôle de Zlatan dans le développement de la notoriété internationale du PSG est évidemment central. Derrière les intouchables Messi et Cristiano Ronaldo, l’attaquant parisien fait partie des quatre ou cinq plus grands joueurs du monde. Sa personnalité charismatique et le fait qu’il ait marqué (dans) tous les grands championnats européens en font une icône mondialisée. Ses déclarations aussi. D’ailleurs, Zlatan tweete et publie sur Facebook en anglais et ses sorties médiatiques sont reprises aussi bien par la presse française que par les médias internationaux.
Il est fort probable également que les performances et les déclarations du Suédois aient généré des leads sur le site officiel du PSG. Avec pas moins de 31300 entrées pour le terme “Zlatan” sur le site psg.fr, il aura été largement question du géant scandinave. On imagine aisément, par exemple, que l’attaquant ait pu contribuer à fidéliser les internautes et à doper les inscriptions à la newsletter du club.
Enfin, Zlatan Ibrahimovic est un booster pour les ventes du PSG. Si le club parisien figure désormais dans le Top 6 des équipes qui vendent le plus de maillots au monde, il le doit en partie à sa star suédoise. La personnalité atypique et l’ego du Suédois en font un personnage auquel on a envie de s’identifier. A lui seul, Zlatan vendrait quelques 385 000 maillots annuellement, ce qui le classerait parmi le Top 10.
L’impact marketing de Zlatan devrait donc faire défaut au PSG à compter de la saison prochaine, sauf à ce que le club réussisse à recruter un joueur de la même envergure. Quand bien même, la communication égocentrée du Suédois apparaît difficilement remplaçable. N’est pas Zlatan qui veut et, surtout, d’un point de vue marketing, peu de footballeurs en activité peuvent se targuer d’être à la fois créateurs de contenus et de leur propre storytelling mais aussi ambassadeurs des marques qu’ils représentent. Alors, qui pour lui succéder au PSG, à votre avis ?
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